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Croisières : la Côte d’Azur maintient son rang

mais manque d'infrastructures


Le secteur de la croisière se porte bien sur la Côte d'Azur. Toutefois l’absence d’infrastructures portuaires adaptées pour l’accueil à quai de grandes unités pour tête de ligne pourrait à terme compromettre le développement de cette activité. D’autant qu’ailleurs en Méditerranée, d’autres ports font des investissements importants pour capter une activité pourvoyeuse de retombées économiques.


Rédigé par Michel Bovas le Jeudi 28 Mars 2013

Le port de Villefranche-sur-Mer sur la Côte d'Azur - Photo Marc Paris
Le port de Villefranche-sur-Mer sur la Côte d'Azur - Photo Marc Paris
De retour du salon Cruise Shipping de Miami qui est à la croisière ce qu’est le Festival de Cannes pour le cinéma, la délégation du French Riviera Cruise Club qui regroupe 250 adhérents-(ports, professionnels,…) a dressé un bilan de cette activité sur la Côte d’Azur (ports de Nice Villefranche, Cannes et autres), hors Monaco qui joue solo.

Le French Riviera Cruise Club était présent sur le stand d’Atout France en compagnie de ports de Toulon et Marseille. A l’occasion il a distribué un CD Destination Crosière qui se veut un outil de référence pour les TO et agences de voyages.

Pour 2013 le FRCC participera à Cruise Vancouver 360 (19-21 juin 2013), organisera une opération « Happy Cruise » le 6 juin 2013 avec 80 agents de voyages et renouvellera les opérations « Tourisme & Shopping » à Villefranche et Cannes en septembre.

Un constat depuis 2006, le trafic plafonne sur la Côte d’Azur entre 600.000 et 700.000 passagers par an, dont seulement 7 % en tête de ligne en 2012 contre 20 % dix ans auparavant alors qu’ailleurs il connait une forte croissance (+ 9 % en Asie).

A noter Monaco, qui a inauguré en 2003 une digue pour l’accueil d’unités de 300 m, a multiplié par quatre son activité avec 233.000 croisiéristes en 2012 pour 214 escales.

L'avenir se situe en Asie

En 2013 le trafic de la croisière dans le monde devrait atteindre 20,9 millions de passagers (+3,3 %) dont 21,7 % en Méditerranée (2e destination dans le monde) et 11 % en Europe du Nord où l’on note un fort développement sur les ports de Copenhague, Oslo Leningrad ou Saint Petersbourg qui s’équipent pour cette activité.

Mais demain, l’avenir se situera en Asie dont la part de marché pour la croisière pourrait atteindre 25 % dès 2023, soit plus qu’en Méditerranée aujourd’hui. Et inévitablement des compagnies de croisière asiatiques pourraient s’imposer sur leur marché et aussi peut être en Méditerranée.

La clientèle asiatique ne représente actuellement que 3 % des croisiéristes sur la Côte d’Azur. A méditer d’autant que les chantiers navals européens pourraient être à leur tour concurrencés par d’autres dans les pays asiatiques.

Autre secteur du monde où la croisière devrait se développer l’Amérique du Sud. En France le compteur du marché reste bloqué à 481.000 croisiéristes (+9 % en 2012) soit 2 à 3 % du marché mondial.

Pour les deux prochaines années, 25 nouvelles unités de croisières seront mises à flot dans le monde dont 10 pour la croisière océanique ce qui représente un investissement global de 7,1 milliards d’euros. Au niveau des produits on note le développement d’une segmentation de l’offre avec la multiplication des croisières thématiques.

La Côte d’Azur "encalminée"

Pour 2013, le French Riviera Cruise Club note 350 escales sur les 5 ports (Nice-Ville franche, Cannes, Antibes, Golfe juan.. .) Un chiffre équivalent à 2013 avec quelques nouveautés comme la première incursion de la compagnie Paul Gauguin Cruises avec son navire Tere.

On annonce le retour de Norwegian Cruise Line à Cannes en 2014. "Notre principal handicap, et qui le restera pour longtemps, est l’absence d’infrastructure pour l’accueil à quai de grandes unités au-delà de 200 m, précise Laurent Monsaingeon directeur des ports à La CCI.

Les compagnies n’apprécient guère les escales en rade (Villefranche, Cannes) avec la difficulté du transbordement à terre par navettes maritimes. Même si l’on observe des têtes de lignes partielles avec l’embarquement de 200 à 300 passagers français lors d’escales à Villefranche ou Cannes.

C’est d’autant plus dommage que grâce à nos autres infrastructures comme l’aéroport, une capacité hôtelière importante et une attractivité touristique évidente, la Côte d’Azur , si elle disposait d’au quai pour unité de 300 m, pourrait devenir une tête de ligne importante. On pourrait doubler l’activité.
"

Ailleurs, la concurrence n’attend pas comme l’illustre les 900 millions d'euros investis par le port de Civitavecchia pour le développement des têtes de ligne ou encore les 3 quais du port de Bastia (+340 m) et les projets plus proches de Toulon et Marseille. Or l’accueil d’un croisiériste en tête de ligne est plus rentable puisqu’il génère 119 euros de dépenses par jour contre seulement 30 euros en escales.

Donnée en revanche très positive pour le tourisme azuréen, un croisiériste en escale sur un jour n’aura ensuite qu’une envie revenir pour mieux découvrir la région.

Selon un sondage effectué auprès des croisiéristes, 95 % déclarent revenir sur la Côte d’azur en séjour individuel. Un élément qui vient contrebalancer les freins à l’accueil de la croisière sur la Côte d’azur.

"Mais il est peut être plus intéressant d’accueillir une unité de taille moyenne avec une clientèle à haut pouvoir d’achat qu’une unité de 3000 passagers où tout est fait à bord, pour les conserver même durant l’escale", constate Dominique Esteve-Bazzini, élue niçoise qui a participé au voyage de promotion à Miami.

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